L’urgence climatique a conduit au développement d’une valeur économique autour du service environnemental d’atténuation climatique. Ainsi le carbone évité peut être monétisable. Cette valorisation peut se faire au travers du marché du carbone, de prime filières, de PSE,... Ces dispositifs restent cependant émergents et doivent se structurer.
Le Label Bas Carbone, reconnu par le Ministère de la Transition écologique et solidaire, permet, notamment aux agriculteurs, de pouvoir faire reconnaitre un projet d’amélioration sur 5 ans du bilan carbone de leur exploitation et de se faire rémunérer chaque tonne de carbone évitée et/ou stockée en plus par rapport à une trajectoire de référence.
Six méthodes sont déjà labellisées en agriculture :
D’autres méthodes sont en cours d’étude sur l'élevage de porcs, la viticulture, les plantes à parfum, les légumineuses…
Les premiers engagements en élevage bovin comme en grandes cultures font état d’une rémunération à hauteur de 30 €/Tonne de CO2 pour l’exploitant agricole, représentant une enveloppe totale très variable selon les exploitations allant de quelques milliers d’euros à presque 50 000 € sur 5 ans.
A ce jour, la valeur du crédit carbone (rémunération agriculteur + développeurs de projet, certificateurs, mandataires,...) certifié LBC est d’environs 32 à 35 €/T.
La valorisation des gains carbone d’un parcours de transition peut également se faire via d’autres référentiels (Vera, Gold,…). Ces référentiels sont souvent adaptés aux systèmes céréaliers et aboutissent à des certificats carbone, références carbone,…
Une prime filière est un programme associé à une aide financière pour soutenir des pratiques agroécologiques. Ces primes peuvent être mises en place par des industriels de l’agroalimentaire, des coopératives ou des distributeurs qui sont prêts à payer un prix supérieur par unité de production. La prime filière assure un prix à la tonne d’unité de production convenu entre les différents acteurs sur la chaine d’approvisionnement.
Les primes filières sont destinées aux exploitants agricoles et aux entreprises agroalimentaires qui cherchent à améliorer leur impact environnemental et social. Elles visent à accompagner l'agriculture vers la compétitivité et durabilité.
Aujourd’hui, ces primes se développent prioritairement là où les industriels peuvent valoriser ce gain de qualité auprès de leurs clients.