Les collectifs d'agriculteurs en transition agroécologique sont des groupe d'agriculteurs engagés dans une démarche d'amélioration agroécologique de leurs pratiques.
Afin d'illustrer la réalité géographique des groupes en Grand Est, voici la carte intéractive actualisée (2024) des collectifs d'agriculteurs en transition agroécologique .
Les groupes DEPHY ont plusieurs objectifs :
- Ils visent à éprouver, valoriser et déployer les techniques et systèmes agricoles réduisant l’usage des produits phytopharmaceutiques mis en place sur leurs exploitations. Ces techniques se doivent d’être environnementalement, économiquement et socialement performantes.
- Les groupes qui se constituent répondent à un appel à projet et s’engagent pour une durée de 5 ans. Ils doivent être constitués d’au moins 10 agriculteurs qui seront suivis par un Ingénieur Réseau (IR).
- Les rendus attendus pour ces groupes sont : résultats techniques des exploitations, un rapport d’activité du groupe et un compte-rendu financier. L’IR doit assurer un accompagnement collectif, mais aussi individuel auprès de chaque agriculteur qui compose le groupe.
Le dernier appel à projet pour constituer des groupes DEPHY a eu lieu en 2021.
Découvrez le détail des groupes DEPHY en Grand Est... lien vers page Ecophyto / Réseaux DEPHY
Action majeure du premier plan Écophyto, DEPHY a permis de fédérer plus de 3 000 agriculteurs autour de la limitation de l’usage des produits phytopharmaceutiques. Les résultats obtenus au sein de ce réseau sont significatifs et démontrent que la réduction de l’usage de produits phytopharmaceutiques est possible. Constatant ce succès, le plan Écophyto II, lancé en 2015, introduit un nouveau volet : les groupes 30 000.
L’idée est la suivante : un agriculteur engagé dans un groupe DEPHY doit permettre d’en entraîner 10, amenant ainsi à 30 000 le nombre d’agriculteurs engagés dans « l’agroécologie à bas niveau de produits phytopharmaceutiques ». 30 000 « c’est aussi la taille critique à partir de laquelle la suite du processus de transformation de l’agriculture française se fera par des mécanismes plus classiques de "diffusion par-dessus la haie" ».
Diffuser les savoir-faire acquis dans les groupes DEPHY, telle est donc l’ambition de ce nouveau volet. Le but des groupes DEPHY est de tester, démontrer et partager des solutions économes en produits phytosanitaires. Le but des groupes 30 000 est de les appliquer largement ces dernières . Le temps d’animation des groupes 30 000 se veut donc plus léger, sans pour autant revoir à la baisse les objectifs de réduction d’usage des produits phytopharmaceutiques.
Sur la région Grand Est, deux appels à projets, lancés en 2016 et en 2017, ont permis de sélectionner 44 groupes, fédérant plus de 400 agriculteurs.
La majeure partie des filières sont représentées. On retrouve des groupes en grandes cultures, en viticulture, et en horticulture.
Parmi les thématiques abordées, citons l’agriculture de conservation à bas niveau d’herbicides en grandes cultures, le renforcement de la biodiversité du sol en viticulture, ou encore l’utilisation d’auxiliaires de cultures en horticulture.
Les objectifs :
- Ils ont les mêmes objectifs de réduction des produits phytosanitaires que les groupes DEPHY. Le but est de passer à 30 000 exploitations agricoles engagées dans la transition vers l’agro-écologie à bas niveau de produits phytopharmaceutiques en s’appuyant sur les résultats déjà éprouvés par les réseaux DEPHY (FERME et EXPE).
- Ces groupes répondent à un appel à projet et s’engagent pour 3 ans. Ils peuvent être constituer de 8 agriculteurs au minimum et de 25 % d’exploitations déjà engagées dans le réseau DEPHY.
- Les rendus que ces groupes doivent fournir sont : un diagnostic global par exploitation avec un focus sur les pratiques phytosanitaires, un bilan annuel qui suit des indicateurs tels que la SAU, les IFT, les leviers agronomiques mobilisés et la charge phytosanitaire.
Pour aller plus loin :
Les GIEE (Groupements d’intérêt économique et environnemental) sont des collectifs d'agriculteurs reconnus par l'Etat qui s'engagent dans un projet pluriannuel de modification ou de consolidation de leurs pratiques en visant à la fois des objectifs économiques, environnementaux et sociaux relavant de l’agro-écologie. La démarche vient des agriculteurs eux-mêmes en associant plusieurs exploitations sur un territoire cohérent favorisant les synergies. Les actions prévues répondent aux enjeux économiques, environnementaux et sociaux du territoire où sont situées les exploitations concernées.
Dans le Grand Est, de nombreux groupes ont été constitués entre 2015 et aujourd’hui travaillant sur différentes filières (grandes cultures, élevage, viticulture, maraichage, etc.) et différentes thématiques (autonomie énergétique, autonomie fourragère, agriculture de conservation, baisse d’usage des intrants, développement de filières, organisation du travail, etc.).
Les objectifs :
Pour aller plus loin :
Les objectifs :
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