Agriculteur, comment engager ma réflexion bas carbone ?

Vaste sujet que le carbone et pas toujours facile de savoir par quel bout le prendre pour s’y intéresser et se projeter. Les Chambres d’agriculture peuvent vous accompagner au travers d’un parcours bas carbone alliant informations, formations, diagnostics et perspectives de développement.

Mon parcours bas carbone pas à pas

Les Chambre d'Agriculture vous accompagnent dans la réduction de votre empreinte carbone par la formation et l’accompagnement tout au long de votre parcours de transition. Un « parcours bas carbone » a été formalisé pour proposer une démarche de terrain pertinente et à la carte. Ce parcours, c’est du libre-service ! Aucune obligation ! Les agriculteurs peuvent l’engager et le suivre à leur convenance et en adéquation avec leurs envies.

Cette infographie vous résume et illustre la logique de réflexion pour mettre en œuvre votre transition bas carbone. Ce parcours s’adapte au niveau de chaque agriculteur et à sa temporalité d’évolution.

JE ME FORME : connaissez-vous vraiment le sujet du bas carbone agricole ?

Cette première phase vise à partager les clés de compréhension de cet enjeu, ses interactions concrètes avec les pratiques agricoles ; et estimer la situation de votre exploitation et vos perspectives.

JE M’EVALUE ET JE ME PROJETTE : s’évaluer c’est toujours bon pour valider des orientations ou élargir le champ des possibles !

Moment critique de la réflexion : réaliser son diagnostic complet et identifier les leviers d’optimisation de la ferme (assolement, fertilisation, troupeau, énergie, bâtiment, […]). Réfléchir ne veut pas dire agir. Il est question ici de comprendre l’empreinte carbone de sa ferme, l’origine des émissions, le niveau de stockage et les pratiques bas carbone qui pourraient être engagées. Libre à chacun ensuite de mettre en œuvre ces orientations.

JE M’ENGAGE : un bénéfice peut en cacher un autre !

Dès lors qu’un agriculteur engage sa trajectoire bas carbone en cohérence avec son système et ses choix, il pourra être accompagné dans ses évolutions de pratiques, profiter des avantages de l’optimisation de son système et évaluer l’intérêt des potentielles valorisations financières.

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Madeleine LOEVENBRUCK

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Arnaud JOUART

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Les leviers d’actions : quelles pourraient être mes évolutions de pratiques ?

Orienter son exploitation vers le bas carbone relève d’évolutions de pratiques agricoles communes à toutes les fermes et à tous les systèmes. La figure ci-dessous résume une quarantaine de leviers répartis entre les principaux postes de réduction des émissions de carbone (cultures, bâtiments, alimentation, troupeau, énergie, effluents) et améliorations du stockage de carbone.

Tous les leviers forment une combinaison de coût de mise en œuvre et d’efficacité climatique différentes. 3 groupes peuvent se distinguer (S. Pellerin et al. 2013).

Un pool de leviers combinant un gain pour l’exploitation, mais des efficacités climatiques assez faibles. Ces leviers nécessitent de l’incitation et de l’appui technique pour se massifier (durée de pâturage, recours aux prairies, aux légumineuses, fertilisation organique, optimisation de la fertilisation). Il s’agit principalement de leviers d’optimisation des systèmes en place
Un second groupe de leviers présente une efficacité climatique plus importante et un coût de mise en œuvre équilibré (coût compensé par gain de charges). Ces leviers nécessitent un niveau de rupture plus engageant pour la ferme (travail du sol, méthanisation, intercultures, agroforesterie)
Enfin la troisième catégorie de leviers combine efficacité climatique et ruptures accentuées du système. La prise de risque dans l’évolution de pratiques est plus importante. Dans ces situations, l’aide publique s’avère nécessaire pour réduire la prise de risque sur la ferme.