Pour pouvoir arriver jusqu’au consommateur en tant que produit bio, toute une filière est nécessaire avec une traçabilité et une séparation des produits bios. Tous les maillons de cette chaîne sont contrôlés : collecteurs, abattoirs, transformateurs, distributeurs…
Pour les agriculteurs en vente directe, il est important de s’assurer que les éventuels prestataires avec lesquels vous travaillez soient certifiés bios.
Pour les agriculteurs en filière longue, il est indispensable de vérifier que vos collecteurs ont mis en place une valorisation en bio.
Pour connaître les opérateurs économiques qui collectent en bio dans votre département, vous pouvez contacter le point info bio de votre département.
L’Agence Bio a publié en 2023 une étude sur la vente directe.
En 2022, plus d’une exploitation bio sur trois utilise la vente directe pour commercialiser sa production, un circuit court n’impliquant aucun intermédiaire entre les producteurs et les consommateurs. Avec 1,5 milliard d’euro, ce mode de vente représentait, en 2022, près de 13 % du marché alimentaire bio et a été multiplié par 2 en 10 ans. Ce circuit est essentiel en AB ; il accompagne le label depuis ses débuts, avant même la structuration des filières longues.
Aujourd’hui, si la vente directe occupe une place essentielle en AB, le lien entre vente directe et bio ne fait plus l’unanimité auprès des consommateurs qui privilégient plus qu’avant le local au bio.
Cette étude met en lumière les différents profils de fermes en vente directe et les atouts et problématiques de ce mode de commercialisation.
Retrouvez l’étude complète sur le site de l’Agence Bio.
Sur la partie aval du secteur, 1 736 entreprises sont engagées en bio en 2023 dans le Grand Est pour des activités de préparation, distribution, restauration ou exportation.
La majorité est représentée par les préparateurs et distributeurs. Les restaurateurs ne sont que 7 certifiés en bio et il n’y a que 25 importateurs de produits bios.
Après avoir augmenté fortement jusqu’en 2021, le nombre d’entreprises de l’aval certifiées en bio a décliné les deux dernières années.
En 2022, les Chambres d'agriculture du Grand Est ont initié une enquête auprès des opérateurs économiques de la Région toutes productions confondues, impliqués en AB. La Chambre d'agriculture Grand Est a mis en place une collaboration avec Bio en Grand Est pour la réalisation de cette enquête.
L'objectif est de mieux comprendre la situation des marchés, cerner les problématiques et besoins du moment dans la filière bio, et surtout connaître les ambitions de développement, à court et moyen terme en bio.
Cette enquête a permis d'alimenter les réflexions dans le cadre de l'élaboration du Plan Bio 2023-27, en lien avec les partenaires (Etat, Région, agences de l'eau…).
Cette enquête sera renouvelée en 2024.
Retrouvez les résultats de l’enquête 2022 dans cette présentation.
FranceAgriMer publie des chiffres (pour en savoir plus, site web FranceAgriMer) :
- la filière lait bio en France (volumes, prix moyens, qualité du lait) mois par mois,
- la filière viande bovine bio en France (prix moyen par catégorie d’animaux),
- la filière grandes cultures bio en France (volumes collectés, utilisés, importés, en stock) mois par mois.
INTERFEL publie des notes de consommation de fruits et légumes bio.
En 2023, plus de 5,6 % de la consommation alimentaire des ménages est consacrée aux produits bio. La valeur des achats des produits alimentaires issus de l’agriculture biologique est restée stable par rapport à l’année 2022. Par contre, la part de produits bios dans le panier global des ménages a diminué en valeur. Cette tendance à la baisse a commencé en 2021.
Pour la première fois, ce baromètre marque le basculement d’une alimentation axée sur des préoccupations santé (- 6 points vs 2022) et environnement (- 9 points vs 2022) vers une alimentation plaisir (+15 points).
Les Français conservent une bonne connaissance des labels, logos ou certifications mais s’en préoccupent moins lors de leurs courses alimentaires.
L’image des produits bio est associée à celle des produits bruts. 62% des Français privilégient l’aspect pratique/ gain de temps pour leurs achats alimentaires et 34% d’entre eux estiment que cuisiner est une corvée (en hausse de 4 points).
En 2023, 30% des Français consomment du bio une fois par semaine (en baisse de 4 points) et 54% en consomment une fois par mois (en baisse de 6 points). Le contexte inflationniste pèse lourd sur le budget alimentaire des Français et le prix reste un frein important pour le bio.
À la question de savoir pourquoi les Français ne consomment pas plus de produits biologiques, la raison est principalement liée au prix. Malgré ce frein du prix, les Français ont des attentes fortes concernant des repas bio en restauration collective comme au restaurant. Ils attendent que les professionnels de la restauration prennent le relais d’une transition alimentaire qu’ils ne peuvent porter seuls.
Retrouvez le baromètre complet consommateur bio.